Rapport annuel du CESE sur l’état de la France 2024 : sortir de la crise démocratique !

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Le rapport annuel du CESE sur l’état de la France

Le rapport annuel sur l’état de la France et de la société civile est construit tous les ans par le CESE (Conseil Economique, Social et Environnemental), son sujet principal portant sur la nécessité de sortir de la crise démocratique.

Le rapport annuel sur l’état de la France 2024 nous explique en synthèse 3 points :

  • une corrélation très forte entre des inégalités qui sont bel et bien réelles et persistantes montrant une distance de la part des citoyens vis-à-vis des institutions donc de la démocratie
  • les citoyens ont envie de participer aux décisions qui les concernent, ils ont envie de s’engager dans la vie politique même si on leur rétorque que les décisions sont techniques et complexes. En fait, elles sont éminemment politiques
  • il est urgent de sortir de l’urgence en gros c’est-à-dire que on a besoin de retrouver une vision politique et collective de notre société, une vision à long terme

Qu’en penser ?

Ce rapport a le mérite de dessiner un tour d’horizon très exhaustif de tout ce qui touche de près ou de loin au concept démocratique et ce, même si la démarche ressemble plus à un fourre-tout très hétéroclite intégrant des informations liées à des ressentis, des statistiques, des règlementations du CSE (DUERP), les féminicides, le logement…

Et comme d’habitude, même si cela n’est pas du ressort du CESE, cette instance ne propose pas de solution très claire notamment sur les modalités d’une participation citoyenne plus active, un sujet régulièrement relancé qui ne trouve pas de solution opérationnelle.

Il a cependant le mérite de relancer un débat sur une problématique commune à toutes les démocraties : l’organisation démocratique de la société, un sujet réellement complexe et sans solution évidente à ce jour.

Avis de la CFTC sur le rapport

La CFTC, comme les autres syndicats, a voté en faveur de ce rapport comme indiqué ci-dessous :

Le léger regain d’optimisme des Français ne doit pas nous étonner. Ils ne sont pas les fatalistes et les réfractaires que certains nous dépeignent. Toutefois , restons vigilants sur la fragilité de cette perception et sur le décrochage des plus vulnérables qu’elle pourrait nous cacher. Lorsqu’on sort de la tempête, la moindre éclaircie fait figure d’amélioration. Ne nous trompons pas, la réalité est toujours préoccupante : dette et déficit non maîtrisés, représentation nationale très fragmentée, sentiments d’inégalités persistants. Tous ces indicateurs nous montrent que les beaux jours ne sont pas pour demain.
Comment sort-on de la crise démocratique ? D’abord, en redonnant de la vitalité à un dialogue politique et social de proximité sans réserves – mais certainement pas sans le CESE, aujourd’hui trop habitué à être le boucémissaire de ceux qui préfèrent imposer plutôt que dialoguer ! Oui, il faut associer les bonnes volontés qui souhaitent participer à la décision sans les tromper sur l’utilisation de leur expression. Que ce soit en entreprise ou dans nos institutions, il est nécessaire de valoriser la discussion et le compromis pour trouver la bonne voie. On ne fait pas de la démocratie contre les autres mais avec les autres.
Ensuite, il faut tirer les leçons de ce sondage qui nous montre que, même si plus de la moitié d’entre eux se disent dans une situation financière inconfortable, les Français sont désormais plus préoccupés par leur santé que par leur porte-monnaie. Ici encore, nous pouvons essayer de répondre activement à leurs inquiétudes. Par exemple, en rétablissant les CHSCT ou une instance équivalente qui redonne plus de poids au dialogue social en matière de santé au travail, et pas seulement dans les grandes entreprises. Déclarations des groupes
Enfin, car c’est toujours leur deuxième principale préoccupation, les Français doivent retrouver le sentiment que non seulement leur travail est utile et reconnu à sa juste valeur mais qu’il est aussi rémunéré à sa juste valeur. Le travail est à la fois notre première contribution à la société et une partie de notre identité. Ne pas s’y sentir utile ou, pire, discriminé amplifie le sentiment d’exclusion et détruit le lien qu’entretiennent les citoyens avec la démocratie et le dialogue social. Face à tous ces défis, nous n’avons pas fini de nous interroger. Que répondraient aujourd’hui les Français au même sondage ? Avec les difficultés relatives à l’adoption du budget et les mouvements contre la vie chère, il y a fort à parier qu’une nouvelle période de gros vents s’annonce.
La CFTC a voté en faveur de l’avis.

Quelques graphiques intéressants

Le rapport simplifié présente l’essentiel de ce rapport, le rapport complet intégrant de nombreux graphiques synthétiques dont je commente certains ci-dessous.

La préoccupation des français serait maintenant la santé.

Après la santé, c’est l’accès au logement qui inquiète les français.

 

OK pour participer à une association mais KO pour adhérer à un syndicat ou un parti politique. 

La défiance des français vis à vis de la démocratie est en soi véritablement problématique !

La progressions de la dette française est phénoménale !

Espérance de vie et espérance de vie en bonne santé progressent toujours, sauf pendant le Covid

 

Le CESE parle du décrochage économique (très relatif !) de l’Allemagne mais ne parle pas de celui avec les Etats-Unis  ! 

Les énergies renouvelables progressent notamment par rapport à l’hydraulique.  

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