Télétravail en péril ?

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D’après KPMG, 79 % des entreprises affirment que le TT disparaîtra sous 3 ans !

Beaucoup de dirigeants de grands groupes se plaignent des effets pervers du télétravail massif notamment celui de la baisse de l’innovation comme l’affirme le patron de Publicis.

Les patrons de JPMorgan, Boots et Goldman Sachs et les grandes technologiques comme Amazon, Apple, Tesla ou Meta mettent en avant le renforcement de la culture d’entreprise comme l’une des principales raisons pour amener leurs salariés à revenir au moins 3 jours au bureau même si cela relève parfois du mythe comme le montre le récent rapport de la firme PwC.

Qu’est-ce qui rend le travail à distance si désagréable pour ces chefs d’entreprise ? L’une des raisons serait qu’il est plus difficile de gérer les employés à distance que ceux que l’on voit tous les jours.

Comment réduire le télétravail ?

Cela reste une gageure, car les salariés se sont habitués mais les DRH réfléchissent fortement à la meilleure façon d’y parvenir :

  • remettre en cause les accords de TT conclus pendant le Covid
  • imposer des jours de présence fixes où toutes les équipes se retrouvent
  • interdire 2 jours consécutifs de TT
  • ne consacrer augmentations de salaires et primes qu’aux plus assidus au bureau
  • organiser des réunions festives comme par exemple Sanofi qui organise un brunch gratuit tous les vendredi après-midi

Le télétravail toujours adoré par les jeunes

A une époque où la grande majorité des chefs d’entreprise semblent prêts à enfoncer un pieu dans le cœur du travail à distance et du travail hybride, le travail à domicile reste extrêmement populaire parmi les employés, y compris les cadres supérieurs.

Le télétravail reste surtout plébiscité chez les jeunes, notamment ceux qui n’ont connu que cela,  car plus de la moitié des moins de 35 ans changeraient d’entreprise s’ils devaient revenir au bureau. Les seniors, moins habitués à cette pratique sont cependant plus enclins à revenir pour briser leur plus grand isolement.

Bien sûr, salariés et syndicats expriment leur mécontentement en brandissant pour ces derniers leur menace de partir vers des sociétés plus ouvertes sur le sujet et de fait, certains employés se sont rendus directement sur LinkedIn pour se déclarer « ouverts au travail« .

Dans tous les cas, cela ne sera pas perdu pour tout le monde car cette volonté de réduction des options de travail à distance chez les grands employeurs crée une rare opportunité pour les startups et les petits employeurs de recruter des employés possédant des compétences recherchées !

Les mandats de retour au bureau peuvent être des licenciements déguisés

Certaines entreprises utilisent aussi le rafraîchissement économique actuel pour essayer de réduire leur masse salariale en remettant en cause cet acquis social dont profitent de 30 à 50% de la population selon les pays industrialisés.

Bien entendu, c’est la véritable motivation qui se cache derrière certains ordres de retour au bureau. Le départ tout à fait prévisible d’une large cohorte d’employés qui ne veulent ou ne peuvent pas travailler au bureau cinq jours par semaine est un moyen indolore de réduire le nombre d’employés sans les tracas des licenciements.

Les leçons à retenir

Il sera de toute façon difficile pour ces grandes entreprises qui ont économisé des hectares de bureau de revenir en arrière et de remettre en cause le flex-office péniblement mis en place au risque supplémentaire de passer pour des ringards !

De plus, il ne faut pas oublier, comme indiqué dans une étude australienne qui met en avant 52 milliards économisés depuis 2019 en trajet domicile-travail, que le télétravail a réduit de façon notable nos déplacements et économisé de nombreuses heures de travail qui ont pu être positionnées dans une activité professionnelle.

Depuis une dizaine d’années, alors que les employés demandent plus de flexibilité dans leurs horaires de travail et un meilleur alignement entre leurs convictions personnelles et l’objectif de l’organisation, les dirigeants qui prospèrent sont ceux qui placent les personnes au cœur de leur stratégie de croissance et font évoluer leur contrat social pour répondre aux attentes changeantes des talents actuels et futurs. C’est un débat sur la façon dont nous voulons travailler, collaborer et vivre à l’ère de la technologie. Les entreprises qui sauront naviguer avec empathie et flexibilité seront mieux préparées pour l’avenir.

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