Office Dépôt en colère !

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Manifestation des salariés d'OfficeDepot au tribunal de Lille

«Victime du fonds vautour Aurelius, l’Etat laisse faire»

Plus de 150 salariés de l’intersyndicale Unsa, CFTC et CFE-CGC issue de l’entreprise OfficeDepot France, qui vend des fournitures de bureau, se sont rassemblés ce mardi devant le tribunal de commerce de Lille pour montrer leur détermination à s’opposer à une éventuelle liquidation au printemps.

Au tribunal de commerce de Lille

Le tribunal de commerce, qui a examiné l’état de la trésorerie lors de l’audience intermédiaire, a prononcé la poursuite d’activité au moins jusqu’au 20 avril, date d’une nouvelle audience.

Le fonds d’investissement allemand Aurelius, actionnaire depuis 2017, n’était ni présent ni représenté à l’audience. Certains estiment qu’il y a un problème avec l’actionnaire car on va bientôt se trouver dans une impasse de trésorerie fin mai qui provoquera la disparition de l’entreprise.

Les éventuels repreneurs ont jusqu’à vendredi pour déposer leurs offres.
 

La France écartée de la stratégie d’Office Dépôt au niveau européen

Spécialisée dans les matériels et fournitures de bureau, Office Depot France et ses 1750 salariés (Selon les représentants du personnel, la société comptait encore 1871 salariés en France en 2019), exploitent actuellement 60 magasins, des sites de commerce en ligne, avec 230 commercaux dont 180 sur le terrain, ainsi que trois entrepôts et 22 plates-formes de distribution.

Une nouvelle direction, arrivée en mars 2019 avec un plan de transformation, visait le retour à la rentabilité dès 2021 alors que le groupe dit avoir subi une baisse de chiffre d’affaires de près de 20% en 2020.

«La France n’est pas dans la stratégie paneuropéenne, résiduelle, d’Office Depot», a reconnu Guillaume de Feydeau, président d’Office Depot France. «L’entreprise connaît des pertes depuis quelques temps (…).

Ce coût de la restructuration, l’actionnaire n’a pas souhaité le payer.» «L’actionnaire a souhaité mettre en vente la filiale en mai 2020. Il n’a pas été trouvé de solution. Donc j’ai décidé de me mettre sous la protection du tribunal de commerce», a-t-il ajouté.

Que font nos hommes politiques?

Aurelius est un fonds qui n’a vu misé que sur le court terme sans investir sans la société.

Nos hommes politiques ne réagissent pas quant à la possibilité de la mise au chômage des 1600 emplois menacés.

Selon l’avocate du CSE, Céline Pares, une enquête préliminaire du parquet de Lille pour abus de biens sociaux est toujours en cours, confiée à l’OCLCIFF.

Interview du DSC CFTC et de son représentant au CSEC d'OfficeDepot

Avec Patricia Vangrevelynghe DSC et RS au CSEC ainsi que Jérémy Carpentier élu au CSEC.

CFTC NORD : Vous êtes tous les deux de la cftc : vous êtes venus pour quelle raison ?
Patricia : Déjà, cela fait 25 ans que je travaille chez OfficeDepot
Jérémy : Moi, ça fait 17 ans que j’y suis, je travaille en magasin à Paris et je suis élu CFTC au CSEC

Patricia : Je suis responsable grands comptes, DSC d’OfficeDepot France et aussi RS au CSEC.
Je suis venu de Montpellier ce matin, Jérémy vient de Paris, d’autres sont venus de Strasbourg, Biarritz, Bordeaux, Nancy…

CFTC NORD : vous avez beaucoup de bureaux en France ?

Patricia : on a 60 magasins en France et une partie Contract (vente direct aux Entreprises, petites ou grosses) avec des commerciaux partout en France. Aujourd’hui, on est venu pour défendre notre entreprise on ne veut pas vivre le même sort que le Groupe Quelle et d’autres anciennes sociétés qui ont fait partie du même groupe que nous.

Le groupe Aurelius qui a racheté OfficeDepot il y a 2 ans pour une livre symbolique, n’a jamais investi dans la société et a, au contraire, pompé tout l’argent possible par des techniques de managed fees, par des droits de marques, par des loyers exorbitants pour le siège social laissant mourir les 1500 salariés

CFTC NORD : vous attendez quoi aujourd’hui ?

Patricia : On attend que nos politiques nous entendent alors qu’ils sont au courant depuis 2 ans. Nous sommes bien sûr solidaires avec les actions engagées par le CSEC car l’idée c’est d’être tous ensemble, on est tous là pour défendre les 1500 salariés d’OfficeDepot

CFTC NORD : Prochaines étapes ?

Patricia : Aujourd’hui, on a jusqu’au 19 Mars, date de remise des offres qui seront présentées au CSEC pour voir à quelle sauce on va être mangé. Quoiqu’il ne soit, il y aura de la casse social, malheureusement.

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